Sommes-nous des citoyens de seconde zone, les oubliés du département interroge Robert Vetter. Il habite au hameau de Cernay, commune de Soulce-Cernay, 122 habitants. Dans l'autre monde comme il le dit d'un ton aigreur d'estomac, celui des gens qui galèrent car ils vivent de l'autre cté des séparateurs modulaires . C'est le nom technique des quilles en béton qui, à la sortie de Soulce, interdisent la circulation sur la D 437 C qui relie Saint-Hippolyte à la frontière suisse. La route est fermée depuis qu'une Nike Tn Pas Cher partie de la montagne se fait la belle en successives coulées de boue (nos éditions des 4, 9 et 13 février).
Pas deux, ni trois mais cinq coulées de boue en vingt-deux jours
Imaginons un seul instant qu'un député, qu'un ministre ou qu'un conseiller départemental ait eu son domicile dans l'autre monde, me fera-t-on croire un seul instant que les choses n'auraient pas déjà bougé poursuit un Robert Vetter excédé. Il se fait l'écho de la colère qui gronde tout là-bas, entre prairies et vallées.
Premier épisode dans la soirée du 2 février quand une partie de la montagne s'affaisse sur la départementale. La faute aux pluies torrentielles. La chaussée est ensevelie sous des centaines de mètres cubes d'une boue ocre (des tufs, sorte de crote calcaire friable) et d'arbres arrachés.
Le 11 février, après évacuation de la terre par une noria de camions qui fait les navettes jusqu'à la carrière Barbier à Bart, la 437 C est rouverte à la circulation. Sauf que la montagne n'a pas fini de pleurer des larmes ocre. Quatre autres coulées se sont produites les 15, 16, 19 et 24 février. Globalement, nous avons déjà évacué 1400 m de boue, investi 50 000 sur un chantier qui, au bas mot, va flirter avec les 200 000 , résume Serge Cagnon, maire de Saint-Hippolyte et vice-président au Département en charge de la voirie.
La route se retrouve donc coupée au trafic routier depuis jeudi 18 février. Et depuis, c'est le Nike Air Max Tn silence radio , lche Robert Vetter. Sur le chantier d'abord. Aucune activité, aucun engin. Du conseil départemental ensuite, qui pilote les travaux : impossible d'obtenir le plus petit renseignement sur la durée de la coupure et sur ce qui va être fait pour y mettre fin le plus rapidement possible.
Il est vrai que sur son site internet, le Département, qui se targue de favoriser les déplacements de ses habitants , n'est ni prolixe, ni en phase directe avec l'actualité puisque le seul communiqué qu'on y trouve date de début février après la première coulée de boue !
Il est impossible de faire intervenir les engins tant le terrain gorgé d'eau est dangereux et instable
Alors, embarrassé le Département avec ce dossier qui glisse sur le terrain du mécontentement Techniquement, c'est très compliqué à gérer , concède Serge Cagnon. Si on ne communique pas plus, c'est simplement parce qu'on est dans l'expectative, le questionnement. Nous sommes parfaitement conscients des désagréments générés par la coupure du trafic routier, par les déviations mises en place qui rallongent les trajets via des routes pas faciles et nous allons tout faire pour que la situation revienne à la normale le plus vite possible. Le staff technique du conseil départemental, le géologue et les élus plancheront sur le sujet jeudi après-midi.
Serge Cagnon évoque l'élémentaire principe de précaution pour expliquer la fermeture de la route au trafic et la non reprise des travaux sur le site quotidiennement surveillé : Un, nous sommes convaincus qu'il y aura d'autres coulées de boue. Pas question de mettre en péril la vie des usagers. Deux, Nike Tn il est impossible de faire intervenir les engins tant le terrain gorgé d'eau est dangereux et instable. a reviendrait à exposer les hommes à des risques inconsidérés. Il faut attendre que le terrain s'assèche.
Quant à dévier les sources qui ravinent ce flanc montagneux, c'est prendre le risque de déporter le problème ailleurs .
La pluie est annoncée pour toute la semaine. Le chantier n'est pas près d'avoir les roues des engins au sec. En attendant, quelques centaines d'habitants trouvent le temps long. Très long. Comme englué dans la boue !
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