samedi 6 juin 2015

c’est la résidence secondaire de Nadal depuis qu’il s’y est imposé dès sa première participation

Rafael Nadal. Enormissime. Roland-Garros, c'est la résidence secondaire de Nadal depuis qu'il s'y est imposé dès sa première participation, il y a dix ans: neuf titres ont suivi depuis, 70victoires en 71matchs. Ce qui rend presque irrationnel l'enjeu de ce quart de finale: vu de Roland-Garros, c'est comme si une défaite de l'Espagnol allait démolir l'ensemble de l'édifice bati set par set par l'Espagnol depuis 2005. Comme s'il s'agissait d'un vulgaire combat de boxe, où le champion du monde mis au tapis sur un coup bascule sur un coup. Comme si, outre la conquête symbolique d'un dixième titre à Roland-Garros (son 14e en Grand Chelem), l'Espagnol risquait de perdre dans l'affaire son titre de meilleur joueur de l'histoire sur terre battue –ce que personne ne peut lui contester, même si l'Argentin Guillermo Vilas a gagné quelques titres de plus que lui sur la surface. Comme s'il échappait à tout le monde que le vainqueur, quel qu'il soit, aura ensuite une demi-finale (face à l'Espagnol David Ferrer ou l'Ecossais Andy Murray) et une finale à gagner. Mardi, Nadal a désamorcé le bourrier: Vous pouvez écrire ce que vous voulez, mais non ce n'est pas le match de l'année. Si c'était une finale, ce serait tout à fait différent. Quel que soit le résultat de mercredi, ma carrière et mon année ne seront pas terminées. Sur la forme exceptionnelle du Serbe Je suis pour luiun adversaire comme un autre. Nadal peut le dire. Et même le penser. Le danger, pour lui, serait que Djokovic pense la même chose. Novak Djokovic. Huit fois titré en Grand Chelem (cinq fois à l'Open d'Australie, deux fois à Wimbledon, une fois à New York), l'enfant de Belgrade a toujours échoué porte d'Auteuil sans que l'on s'explique pourquoi –et lui non plus, sans doute, tant il est arrivé sur le tournoi comme un avion– et fort de victoires contre Nadal sur terre battue –les années précédentes. Or, le fait de remporter les quatre tournois du Grand Chelem est une clé: celle de l'histoire du tennis avec un grand H, une affaire sensible pour un joueur m depuis ses débuts,enfant, au tennis club de Kopaonik (au nord du Kosovo) par le désir de plaire:à ses entraneurs nike ninja com successifs, au public, aux médias, à ses pairs. Or, si Djokovic a un an de moins que l'Espagnol, il n'a pas le dixième du prestige qui s'attache au pas de l'homme de Manacor: on jurerait que a ne lui échappe pas. Plus prosaquement, Nadal a imposé son style de joueur sur terre partout, jusqu'à l'herbe de Wimbledon: Djokovic pourra-t-il exporter son expression de joueur sur dur (frappe rythmée, précision extrême, vitesse de perception) jusqu'à Roland-Garros Leur début de tournoi Symboliquement, il y a un petit cté morbide dans l'observation depuis le début du tournoi de l'Espagnol, déjà battu cinq fois sur terre cette année. Un truc qui rappelle le Tango funèbre de Jacques Brel: Est-ce que la mort s'en va/Est-ce que la mort s'en vient/Est-ce qu'il est encore chaud/Est-ce qu'il est déjà froid Jusqu'à présent, les charognards TN Requin sont sur leur faim. Tout juste ont-ils pu espérer avoir un petit truc à becqueter quand l'Espagnol a perdu le troisième set contre l'Américain Sock en 8e lundi alors qu'il menait 2sets à 0 et 5jeux à 3. On sait pourtant que la peur de gagner ne l'a jamais visité. Mais alors, que s'est-il passé C'est ma faute, rien que ma faute, a confessé Nadal après coup. J'ai baissé un peu en intensité, subi une légère baisse de régime. C'était aussi d aux conditions météorologiques, le soleil avait disparu, les balles étaient plus difficiles à contrler. Avant d'avouer qu'il avait desserré l'étreinte et qu'il en avait été puni: Je lui ai laissé l'occasion de lacher ses coups. Djokovic n'attendra pas que l'Espagnol lui donne l'autorisation. Le tournoi du Serbe n'a pas commencé: il aurait tout aussi bien pu se balader dans les serres Chaussure Nike Tn d'Auteuil, faire du shopping ou aller au cinéma, cela ne lui aurait pas pris moins d'énergie qu'il ne lui en a fallu pour expédier Jarkko Nieminen, Gilles Muller ou Richard Gasquet. Lundi, le match du Serbe face au Franais a même fait natre dans les tribunes un horrible soupon, attisé par le souci permanent de Djokovic de soigner son image: n'a-t-il pas laissé vivre Gasquet dans l'échange et dans le match plus que l'écart de niveau entre les deux joueurs ne le lui aurait permis Le Franais a fait six jeux, c'est peu, mais les points ont défilé à une vitesse effarante à chaque fois que Djokovic a appuyé ses frappes. L'état d'esprit Il n'y aura jamais eu autant de sujets à aborder en conférence de presse avec Rafael Nadal que cette année. Entre sa méforme (relative au regard de ses performances des années précédentes sur terre) et Nike TN la perspective du choc à venir contre Djokovic, qui fait saliver tout le monde depuis le tirage au sort, l'Espagnol a totalement laissé de cté l'antienne je prends les matchs les uns après les autres. A la place: un regard lucide sur son début d'année et les doutes qui vont avec. Ce n'est pas ma meilleure saison sur terre, c'est évident. Ce n'est pas terrible comparé aux autres années. C'est évident que la confiance en prend un petit coup… J'ai été anxieux, fébrile. Je savais que je n'étais pas prêt à rivaliser avec les meilleurs joueurs du monde. Mais je pense que la dynamique et l'élan ont changé. Aujourd'hui, je m'amuse sur le court, parce que nerveusement je suis beaucoup moins tendu. Langue de bois Si oui, chapeau l'artiste. Car sur le reste, il a été d'une sincérité rare. Quand il a reconnu que oui, il avait bien blacklisté Nike Ninja un arbitre, refusant qu'il officie sur ses matches à Roland-Garros après plusieurs incidents en début de saison (notamment une sombre histoire de short à l'envers). Ou quand, après son match du premier tour contre le Franais Quentin Halys, il a consciencieusement sulfaté la fédération espagnole et sorti les vieux dossiers (le manque d'aide quand il était encore un jeune joueur et qu'il peinait à payer ses déplacements sur le circuit) sans même que la presse ibérique ne l'y pousse. Peut-être que Nadal a fait péter quelques carcans. On n'ose imaginer que a soit la perspective d'une fin de règne qui libère ainsi sa parole. Reflet du long fleuve tranquille traversé par le joueur depuis le début de son tournoi, les conférences de presse du résident monégasque ont souvent eu le got du chemin buissonnier, où le tennis n'est abordé tn pas cher .org fiable qu'à la marge. Djokovic s'est ainsi vu interrogé sur son régime sans gluten, retournant d'ailleurs les questions vers son interlocuteur –et vous, a vous a fait du bien– avant de deviser sur la confiance dans la vie qui anime les sportifs balkaniques ou la notion d'avenir, qui n'est jamais certain, mais que l'on peut influencer.Un truc tout de même: on l'a toujours senti sceptique sur la baisse de régime supposée de Rafael Nadal, comme s'il se méfiait à la fois du buzz médiatique entourant la chute à venir du nonuple vainqueur du tournoi et d'une sorte d'effet pavlovien, un Nadal ranimé comme par magie dès qu'il retrouve son tournoi fétiche. Il a expliqué lundi que de son point de vue, Nadal était un joueur différent de tous les autres. Pas certain que le Serbe ait le sentiment d'avoir plus de certitude que son adversaire du jour, en gros.


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