mercredi 3 juin 2015

Imbonerakure. Le premier des deux témoins

Imbonerakure. Le premier des deux témoins, qu'on appellera ?Carlos?, évoque ainsi des distributions d'armes récentes aux miliciens du parti au pouvoir, les fameux Imbonerakure (?les visionnaires?), lesquels sont estimés à 50?000 mais <strong>nike tn pas cher</strong> seraient ?bien plus nombreux et répartis sur tout le territoire?, selon Carlos, qui évoque ?une réunion? tenue en début d'année au cours de laquelle ?18?chefs provinciaux et 126?dirigeants communaux? de la milice auraient été briefés pour ?faire accepter comme seul candidat le président Nkurunziza? à la population. A cette occasion aurait été prévu ?que les Imbonerakure participent à des manifestations de l'opposition et qu'ils tirent à certains moments?, selon Carlos, en se coordonnant avec des policiers complices, ?pour semer le trouble?. ?Je ne peux pas dire qu'ils ont planifié un <strong>nike ninja 2010</strong> assassinat concernant une personne précise aujourd'hui. Mais toute personne qui s'opposera à un troisième mandat devra subir les conséquences?, explique Carlos. Détail important, sa confession a été recueillie par écrit et en vidéo le 11?avril. Soit plus de dix jours avant le début des manifestations qui ont déjà fait plus d'une dizaine de morts à Bujumbura. 
 
Le deuxième témoin, qui a le même profil, détaille, lui, douze lieux où des armes, distribuées aux miliciens, seraient cachées dans le pays. Et fournit également une liste d'une vingtaine de personnes assassinées depuis les dernières élections, en 2010, avec les noms des tueurs présumés. Car selon les ?révélations? des deux agents, l'actuel président aurait, depuis plusieurs années, mis en place ce système occulte nécessaire à sa survie à la tête du pouvoir. 
 
Certes, les confessions <strong>tn requin jordan</strong> de deux agents ?repentis? sont toujours à manier avec précaution et peuvent faire l'objet d'une manipulation. Mais les informations fournies recoupent celles que des journalistes locaux et des associations des droits de l'homme avaient déjà évoquées. 
 
Spectre rwandais. Au c?ur de ce pouvoir parallèle, les noms du général Adolphe Nshimirimana, l'ex-patron des services secrets, et d'un certain ?Kazungu?, surnom d'un autre officier dénommé Joseph Niyonzima, reviennent souvent, autant dans les témoignages des deux agents en fuite que dans les accusations d'autres observateurs de la société civile. 
 
Selon Carlos, le général Adolphe serait également lié au violent assassinat des trois religieuses italiennes le 9?septembre à Bujumbura. Une accusation déjà formulée en janvier par un journaliste de la radio publique qui avait été aussit?t <a href="http://www.showskk.com/"><strong>Nike Tn Pas Cher</strong></a> arrêté. Selon Carlos, les trois religieuses auraient été assassinées car elles étaient soup?onnées d'avoir fait fuiter des informations sur l'entra?nement des Imbonerakure dans le pays voisin, la république démocratique du Congo (RDC). Et plus précisément dans le camp de Kiriba, où les s?urs se rendaient parfois pour distribuer des médicaments. Rumeurs persistantes qui avaient été certes démenties par une enquête de l'ONU. Laquelle avait cependant été rendue publique en ao?t, un mois avant le meurtre. 
 
Que faisaient les miliciens burundais dans le pays voisin ? Ils s'entra?naient, selon Carlos, qui dénonce aussi les liens entre ces miliciens et des rebelles des FDLR (Front de libération pour le Rwanda), un mouvement créé par des extrémistes rwandais impliqués dans le génocide de 1994. Le spectre du Rwanda hante peut-être les <a href="http://www.pluskkk.com/"><strong>Nike Air Jordans</strong></a> diplomates qui ont recueilli les deux repentis burundais. En 1994, un milicien baptisé ?Jean-Pierre? avait alerté en vain l'ONU sur la solution finale en préparation au Rwanda. Le Burundi n'est certes pas menacé d'un génocide, d'autant que les tentatives du pouvoir pour réveiller les divisions ethniques ont jusqu'à présent échoué. Mais les risques d'un bain de sang sont réels. Et les pressions internationales, notamment américaines, se multiplient sur Pierre Nkurunziza. Lundi, la Belgique s'est démarquée à son tour, annon?ant qu'elle renon?ait à financer les élections. 
     

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