INTERVIEW - Nike tn Pour le président du Conseil européen, une diplomatie «offensive» permet de contenir l'« attitude agressive » de Moscou.
Entre un rendez-vous dans le bureau ovale et un sommet européen, jeudi, Donald Tusk s'est livré aux questions du «Figaro» et de cinq grands quotidiens européens. Cent jours après avoir pris la présidence du Conseil, cénacle des 28 États de l'UE, l'ancien premier ministre polonais confirme que les sanctions contre la Russie sont là pour durer. Il demande à ses pairs un peu de compréhension pour la Grèce d'Alexis Tsipras. Et s'affiche prudent, mais pas opposé à une éventuelle opération militaire en Libye.
LE FIGARO.- Le président Hollande et la chancelière Merkel ont porté seuls les couleurs de l'Europe face à Vladimir Poutine. Un mois après les accords de Minsk, les 28 de l'UE se sont-ils ralliés?
DONALD TUSK.- C'est une question d'efficacité, TN Requin pas de prestige national. En Ukraine, il fallait échapper à deux dangers: d'un côté, la guerre ouverte, de l'autre, la capitulation. La «méthode» Minsk a permis de casser cette alternative diabolique, avec des interlocuteurs reconnus par les deux côtés. Le résultat n'est pas parfait. Le nombre de victimes a baissé, mais on dénombre plus de 1000 violations du cessez-le-feu. Pourtant, c'est cette diplomatie offensive qui permet de contenir l'attitude agressive de Moscou. Kiev l'avait souhaité, parce qu'elle y trouve le temps de se ressaisir, en vue d'un conflit de longue haleine. L'Ukraine n'a aucune chance dans une guerre ouverte avec les séparatistes, autrement dit la Russie.
Il y a aussi un argument d'ordre interne: aussi longtemps que Merkel et Hollande sont sur la même ligne, Nike
Ninja il y a de bonnes chances que tous les autres s'y rallient, Grèce et Lituanie comprises.
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